Tous tes enfants dispersés – Beata Umubyeyi Mairesse

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Editions : Autrement

Résumé : Peut-on réparer l’irréparable, rassemble ceux que l’histoire a dispersés ? Blanche, rwandaise, vit à Bordeaux après avoir fui le génocide des Tutsi de 1994. Elle a construit sa vie en France, avec son mari et son enfant métis Stokely. Mais après des années d’exil, quand Blanche rend visite à sa mère Immaculata, la mémoire douloureuse refait surface. Celle qui est restée et celle qui est partie pourront-elles se parler, se pardonner, s’aimer de nouveau ? Stokely, lui, pris entre deux pays, veut comprendre d’où il vient. Ode aux mères persévérantes, à la transmission, à la pulsion de vie qui anime chacun d’entre nous, Tous tes enfants dispersés porte les voix de trois générations tentant de renouer des liens brisés et de trouver leur place dans le monde d’aujourd’hui. Ce premier roman fait preuve d’une sensibilité impressionnante et signe la naissance d’une voix importante.

Article de Jeune Afrique publié par Mabrouck Rachedi le 22 octobre 2019  

Subtil et poétique, « Tous tes enfants dispersés », de la romancière Beata Umubyeyi Mairesse, revient sur l’avant et l’après du génocide des Tutsis du Rwanda. 

Quand je lui parle du génocide rwandais, Beata Umubyeyi Mairesse me reprend avec douceur et fermeté : « C’est le génocide des Tutsis du Rwanda. J’insiste sur le besoin de bien formuler les choses, les mots sont importants. » Tous tes enfants dispersés, le premier roman de l’autrice franco-rwandaise, est traversé par la même justesse.

Le génocide est le fil rouge de son œuvre en germe, d’abord dans ses nouvelles, notamment celles recueillies dans Ejo et Lézardes : « J’ai commencé par écrire des textes courts qui symbolisaient les vies coupées, interrompues et je lisais tout ce qui sortait sur le Rwanda. Je pense qu’il est important de lire les témoignages. J’avais envie de raconter cette histoire à travers l’intimité d’une vie, la déflagration de cette histoire dans la vie des survivantes et des survivants. J’ai écrit ces deux recueils de nouvelles avec chaque fois l’idée de parler de l’avant et de l’après, pas forcément du pendant. Cela permet de comprendre ce qui s’est passé pendant. »