Prix littéraire LES AFRIQUES 2018

Le Prix « LES AFRIQUES » 2018 a été décerné à l’écrivain jamaïcain Kei MILLER « By the rivers of Babylon » paru en 2017 aux Editions Zulma. 

Il s’agit de la traduction française du roman « Augustown » paru chez l’éditeur Panthéon books.

Kei Miller 2018

Le jury, présidé par le professeur Ambroise KOM (Professeur de littérature et écrivain, Cameroun), était composé cette année de : Théo ANANISSOH (Romancier, Togo), Boubacar Boris DIOP (Romancier, Sénégal), Koulsy LAMKO (Romancier, essayiste, Tchad) Hortense SIME (Médecin, passionnée de littérature, Cameroun), Ken BUGUL(Romancière)

Les membres du jury ont choisi le texte de Kei MILLER, saluant « un roman ample qui a pour cadre un quartier singulier – Augustown. Peut-être quelque chose comme Soweto en Afrique du Sud en termes de conditions sociales et d’homogénéité des habitants. Des Noirs et des pauvres de la Jamaïque. Kei Miller hisse cet univers déclassé et de laissés-pour-compte en centre du monde avec ses us et coutumes, ses codes moraux et d’honneur très fermes, son passé, son histoire, ainsi de suite. Même la capitale Kingston et ses zones résidentielles de riches et de Blancs finit presque par apparaître comme périphérique par rapport à ce lieu principal qu’est Augustown ».

 

Mais aussi, « Un roman réussi et irrésistible. Le lecteur s’identifie aux personnages malgré ce lieu rebutant et violent. On prend plaisir à y séjourner et à les suivre. Le roman est comme un grand fleuve nourri par des affluents multiples. Une journée particulière – celle où un professeur a la très malencontreuse idée de couper ses dreadlocks au jeune Kaia, offense impardonnable ! – contée minutieusement avec des allers et retours dans l’espace et dans le temps. Grande maîtrise dans l’articulation des différentes composantes du roman qui sont souvent presque des mini-romans en soi » – Théo Ananissoh (écrivain, membre du jury)

Ou encore « un  texte dense, d’une grande originalité. Il donne au premier abord une  impression de confusion qui est vite dissipée tant l’auteur est maitre du récit et de ses personnages. Les relations entre ceux-ci sur la durée sont un des points forts de « By the Rivers of Babylon » dont on peut également dire qu’il est le portrait aussi attendri que féroce d’un pays et d’un peuple »Boubacar Boris DIOP (écrivain, membre du Jury)

Et enfin, « C’est toute la tragédie de la Jamaïque, et même de toute la Caraïbe à des degrés divers, qui est décrite avec fougue, avec comme toile de fond, violence, grandeur et décadence. Un livre magnifique » –  Ken BUGUL (écrivaine, membre du jury)

L’éditeur français (Éditions Zulma, « Littératures du monde entier ») du lauréat le présente ainsi : « Romancier et poète, Kei Miller est né en 1978 à Kingston, en Jamaïque, où il a grandi. Il vit au Royaume-Uni. Depuis L’authentique Pearline Portious, il poursuit une œuvre romanesque aussi éclatante qu’envoûtante sur notre manière de penser et dire le monde. »

La cérémonie de remise du Prix LES AFRIQUES a eu lieu le 16 juin 2018 dans les salons de la Société de Lecture à Genève en présence du lauréat et des membres du jury.

Etaient en compétition les romans suivants :

Prix Les Afriques — 2018

  • By the rivers of Babylon, Kei Miller, (traduit de l’anglais par Nathalie Carré), Editions Zulma, 2017
  • En compagnie des hommes, Véronique Tadjo – Côte d’Ivoire, Editions Don Quichotte, 2017
  • Le miraculé de Saint-Pierre, Gaston-Paul Effa, Gallimard, 2017
  • Les temps de la cruauté, Gary Victor, Philippe Rey, 2017
  • No Home, Yaa Gyasi, (traduit de l’anglais par Anne Damour), Calmann-levy, 2017
  • L’enfant n’est pas mort, Nimrod Bruno Doucey, 2017
  • La maison au bout des voyages, Yvonne Adhiambo Owuor, (traduit de l’anglais par Françoise Pertat), Editions Actes Sud, 2017
  • Sans capote ni Kalachnikov, Blaise Ndala, Editions, Mémoire d’encrier, 2017
  • Silence du chœur, Mohamed Mbougar Sarr, Editions Présence Africaine, 2017
  • Les enfants du Brésil, Kangni Alem, Fratmat & Graines de pensées, 2017
  • Ô Dieux, Philippe Pango, Classique ivoiriennes, 2016
  • Oui camarade, Manuel Rui, (traduit du portugais par Elisabeth Monteiro Rodrigues), Le Belvédère, 2017
  • Pour toi, je porterai le voile, Marie-Julie Nguétsé, L’Ebène, 2017
  • Chaîne, Saïdou Bokoum, Le nouvel Attila, 2017

La « short list » était quant à elle constituée des romans suivants :

  • By the rivers of Babylon, 2017 (traduit de l’anglais par Nathalie Carré), Ed. Zulma,Kei Miller-Jamaïque) – http://gangoueus.blogspot.com/2018/06/kei-miller-laureat-du-prix-les-afriques.html
  • En compagnie des hommes, Ed. Don Quichotte (Véronique Tadjo-Côte d’Ivoire)
  • La maison au bout des voyages, Ed. Actes Sud (Yvonne Adhiambo Owuor-Kenya)
  • Sans capote ni Kalachnikov, Ed. Mémoire d’encrier (Blaise Ndala-RDC-Canada)
  • Silence du chœur, Ed. Présence Africaine (Mohamed Mbougar Sarr-Sénégal)